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2012-05-10

13'' de Confidences de Philippe Mion pour « peindre avec ses oreilles ».

Comment la perception peut enrichir le geste ?
Les enfants écouteraient-ils avec leur corps ? Il suffit pour s'en persuader de leur proposer d'écouter une pièce musicale dans un grand espace libre. Il sera aisé de constater que dès que la musique commence, ils se mettent en mouvement. Musique et Mouvement semblent pour ces enfants intimement liés. Proposez leur d'écouter « sagement assis » une pièce pour piano et vous observerez que le mouvement est irrépressible. De petits tapotements trahiront cette nécessite impérieuse du mouvement induite par l'écoute musicale. Ne pouvant mobiliser tout leur corps, le mouvement s'installera discrètement au bout de leurs doigts.

J'ai cherché à travers la séquence détaillée ci dessous, à leur permettre de transformer cette énergie initiée par la perception auditive; énergie physique de la vibration reçue et ressentie par le corps, en acte de création et d'expression.

Il aura fallu les amener à effectuer un double travail

  • un premier travail d'écoute et de traduction des perceptions auditives en émotions.
  • Un second de traduction de ces émotions en traces graphiques .

C'est un schéma d'intériorisation et d'appropriation classique

L'idée même d'un travail inscrit inévitablement cette démarche dans la durée. Neuf séances réparties sur près de 4 mois auront été nécessaires pour la mise en œuvre cette séquence.

Sortir de l'immédiateté de la perception, prendre le temps d'hésiter,d'essayer de chercher pour élaborer une pensée me  semble un des apprentissages fondamentaux que l'école maternelle se doit de mettre en place chez ces jeunes enfants.

C'est un réel travail de séparation de renoncement; de passage du plaisir du ressenti immédiat des affects à celui différé du savoir et de la pensée.

Peut être est ce un peu cela que de « Devenir Élève ».


Cette séquence d ' Art Visuel/ Art Acoustique a été réalisée dans une classe de Moyens de Février à Juin 2003 . Durant cette série, les enfants entendront toujours la même courte séquence (13'') tirée de : "CONFIDENCE" de Philippe MION Ils auront à leur disposition une grande feuille blanche et de la peinture noire.
Philippe Mion dans son travail de composition, accorde aux perceptions et aux émotions une place importante.
Confidence (1994-95), 15m19s

Cette pièce a été composée dans l’optique d’une édition phonographique dans la collection Cinéma pour l’oreille. J’aimais bien ces mini-CDs et leur pochette… de poche, jolis petits objets supports de musiques. Pour cette circonstance, j’ai composé une sorte de marqueterie hédoniste dans un esprit sybarite, maniant de l’infime et de l’intime autour de trois pôles compositionnels: la magie des apparitions, des débuts, des attaques; le drame des disparitions et arrêts; le mystère et la tension des silences. Une pièce de charme et de séduction, formellement plutôt volontaire et ‘narrative’, où le minuscule le dispute à l’énorme. Une musique de ‘petite taille’, à écouter entre quatre z’yeux et quelques haut-parleurs.
C'est donc un extrait d'une de cette pièce que j'ai choisi pour soutenir un travail qui cherche à comprendre : Comment la perception peut enrichir le geste ?, comment l'écoute peut permettre de modifier et d'enrichir un geste pictural ?

Les élèves utilisent la peinture uniquement durant les 13" pendant lesquelles ils entendent du son. La réalisation des peintures est un moment intense très codifié. Les élèves ne peuvent pas toucher à la peinture en dehors du temps d'écoute. Au fil des séances, la classe s'installe dans une sorte de cérémonial préparatoire qui plonge les élèves dans un état d'intense concentration tant individuelle que collective.

Une discussion préalable permettra , au début de chaque séance un retour sur le travail déjà accompli. Ces analyses conduiront à modifier ou transformer l'outil produisant la trace. Ainsi nous souhaitons peu à peu :
  • Représenter le Son grâce aux Mouvements du corps.
  • Enrichir la relation Écoute / Geste

Séance 1
La première séance est consacrée à la mise en place , et à la réalisation d'une trace témoin réalisée au pinceau brosse ronde.Les enfants ont l' habitude d'écouter de la musique contemporaine en classe. Ils ont beaucoup travaillé l'écoute et la prise de repères sonores dans la musique.
Ils découvrent l'extrait ; s'exercent avec le pinceau , au sol sans peinture en écoutant plusieurs fois la pièce.
Ils passent ensuite à la peinture sur table , à plat , sur des feuilles 64*45 cm par petits groupes de 5 à 6 enfants.
Séance 2
Première séance de recherche :
Il n'y a pas de pinceau aujourd'hui avec quoi pouvons nous peindre ? Les enfants décident de peindre avec leurs deux mains.

Séance 3
Proposition : Nous avons peint avec les mains , si nous utilisions aujourd'hui un outils un objet de la classe.
Les enfants décident de peindre avec un mouchoir en papier.

Séance 4
L' analyse des productions de la séance 3 fait apparaitre que les traces laissées sont trés larges et
que la peinture au mouchoir était difficile car les mouchoirs étaient "tout mous" .
Proposition : On peut chercher un outil ayant des qualités opposées à celles du mouchoir .
Les enfants recherchent et décident de Peindre avec les doigts "tendus" (rigides)

Séance 5
Observation des productions des deux séances précédentes.
Proposition : Vous avez déjà peint avec des mouchoirs et les doigts tendus,
Recherchez une nouvelle façon de peindre.
Les enfants recherchent et décident de
Peindre avec des doigts "tendus" (rigides) qui poussent un mouchoir en papier

Séance 6
Bilan et commentaires de la séance précédente, les enfants font part de leurs
difficultés à manipuler les mouchoirs au bout des doigts.
Proposition : Trouvez une manière plus simple de peindre.
Les enfants recherchent et décident de:
Peindre avec les deux faces de la main

Séance 7 : 1ère Partie
Analyse des productions précédentes. Les enfants observent des traces trés larges.
Proposition : Chercher un moyen de peindre en faisant des traces plus fines.
Les enfants recherchent et décident de:
Peindre en griffant comme un lion.

Séance 7 : 2nde Partie
Afin de contrôler l'impact de l'écoute de la musique sur les production des enfants,
il leur est proposé de Peindre en griffant comme un lion pendant 13" * mais
sans entendre de musique.
* les 13" sont matérialisées par un top départ et un top final
Essai sans la Musique

Séance 8
Retour à un outil classique en utilisant les actions et
mouvements expérimentés dans les séances précédentes.
Peindre avec une brosse plate large

Séance 9 : Bilan
Comparaison entre les traces témoins de la première séance et les productions de la dernière séance réalisées avec le même outil , dans les même conditions.
Pour un même élève
même consigne ; même outil :
.....................................................
Séance 1 Séance 9
Témoin Finale
20/03/2003 04/07/2003


Force est de constater que les traces de la dernière séance ont une dynamique, un richesse que n'ont pas les premières. 
Les variations contenues dans la musique sont perceptibles car le geste n'est plus retenu comme dans les premiers essais.


Cette séquence en regard des objectifs des programmes de 2008.
AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS
  • adapter ses déplacements à des environnements ou contraintes variés ;
  • - s’exprimer sur un rythme musical ou non, avec un engin ou non ; exprimer des sentiments et des émotions par le geste et le déplacement

PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER
- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;




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2012-03-15

Comment inviter Paul Klee à l'école maternelle ?

Transformer une intuition pédagogique en apprentissage.

Comment tenter de retracer, les errances et les doutes, les remises en questions, les revirements qui parfois conduisent à la conception d'une séquence pédagogique inédite ?


A l'école maternelle les tableaux de Paul Klee font référence. Ils se retrouvent dans les ouvrages spécialisés de la bibliothèque, en affiche sur les murs des couloirs... Ils servent parfois de modèle ou de support d'activité.
Au détour d'une rencontre, j'ai pu apprendre que Paul Klee avait donné des cours à l'école du Bauhaus de Weimar en 1921 et surtout qu'il existait un « fac simile » (1) de ces cours. La curiosité aidant, et internet facilitant les choses, j'ai pu me procurer cet ouvrage.
L'ouvrage est magnifique, l'écriture de Klee, se lie à des schémas, des croquis de sa main, le tout est d'une grande poésie.
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A première vu un enseignant de maternelle ne peut qu'être attiré voire séduit par un tel ouvrage. La couverture nous invite intuitivement à la calligraphie. Traits et boucles, points et rotations, lignes et marges, sont autant d'éléments familiers à l'enseignant qui cherche à conduire ses jeunes élèves sur les chemin de l'écriture. Il est tellement évident de voir qu'elle parti il sera possible de tirer des lignes tracées par Klee. Activités graphiques, « écriture » les pistes s'ouvrent.. Le travail semble préparé, la voie semble toute tracée.
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Mais avons nous à proposer à nos élèves un simple travail de copiste, aussi exceptionnel que puisse être le modèle. La proposition d'une simple imitation, nous conduirait à mettre en place une pédagogie de la « tâche à accomplir » exempte de toute réflexion de l'élève. Certes les exercices systématiques font partie des processus qui renforcent les apprentissages, mais ils ne sauraient en aucun cas prétendre à remplacer la réflexion qui construit le savoir de l'élève.
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Comment faire pour que des élèves de maternelle rencontrent le travail exceptionnel de Paul Klee et en tirent matière à penser, à réfléchir, à se questionner ?
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Parcourant les cours de Paul Klee, je m'arrêtais sur le cours du 28 novembre 1921. Est ce parce que ce jour, anniversaire de Claude Levi Strauss me tiens particulièrement à cœur, ou bien attiré par l'harmonie qui se dégageait des courbes tracées par Klee, mais je m'arrêtais intuitivement pour lire avec plus d'attention les commentaires.
Klee y traitait de la notion de convergence. Partant de ce qu'il avait choisi d'appeler « une ligne libre » (en gras sur la figure ci dessus) il proposait d'accompagner cette première ligne d'une seconde absolument convergente (exemple du haut) ou d'une ligne convergente dans les faits ( exemple du bas).
Pour expliquer la dynamique de ce deuxième exemple, cette seconde ligne qui accompagne engardant un certaine autonomie, Klee nous livre une image singulière:
« un peu comparable à la marche d'un homme avec son chien qui l'accompagne ».
Marcher ; dans les mots de Klee se trouvait la clef du travail à effectuer avec les élèves. Commencer par « ancrer » les apprentissages dans l'expérience du corps. Le déplacement du corps dans l'espace de la pièce, prépare à la maîtrise du déplacement du stylo sur une feuille. L'intuition prend forme et se structure; est elle pour autant aboutie ?
Les premières séances eurent donc lieu dans la salle de jeu. Après avoir travaillé les déplacements libres, j'ai repris exactement l'image de Klee. Un élève se promenait librement pendant que le second l'accompagnait comme un chien tenu en laisse.
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A la suite des séances en salle de jeu, les élèves ont été invités à « faire un dessin qui explique » ce qu'ils venaient de faire.
L'objectif initial était d'essayer, à partir de ce qu'ils avaient vécu en salle de jeu, d'amener les élèves à trouver des propositions graphiques rendant compte de l'activité. La confrontation avec celles de Paul Klee permettrait ensuite d'enrichir le travail des élèves et de les amener à mieux contrôler et maîtriser des leurs tracés.
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Des dessins qui expliquent.
Les « dessins qui expliquent » ont montré que les élèves, avaient chacun des représentations très diversement élaborées de la situation vécue. Leurs dessins mettaient en lumière la complexité de rendre compte de la situation vécue.
Cette hétérogénéité m'a conduit à envisager une piste de travail nouvelle, en référence à certains objectifs des programme de la maternelle. (2008)
  • L'Ecole Maternelle doit laisser à chaque enfant le temps ... de chercher, d’essayer...
  • Elle doit stimuler son désir d’apprendre et multiplier les occasions de diversifier ses expériences et d’enrichir sa compréhension.
  • Les enfants doivent être amenés à comprendre un camarade ... qui apporte des informations nouvelles.
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J'ai donc choisi de laisser de côté le travail graphique, et de questionner les représentations des élèves afin de les amener à réfléchir sur la façon de rendre compte avec justesse et précision de ce qu'ils avaient fait. L'objectif des séances à venir devenait donc de préciser et de faire évoluer ces représentations. Pour, par exemple, expliquer à leur famille. C'est collectivement que ce travail sera effectué.
Pourquoi réajuster et transformer ses objectifs d'apprentissage en cour de séquence ?
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J'évoquais au début de ce texte l'intuition, qui peut pousser l'enseignant à s'engager dans la construction d'une séquence pédagogique. Parfois certaines directions de travail peuvent sembler évidentes à l'enseignant, elles ne le sont pas forcement pour l'élève.
Dans la perspective d'un enseignement qui s'appuie sur la construction du savoir, il paraît important de susciter, ou de savoir reconnaître les situations qui permettront de s'appuyer sur l'intérêt et le désir propre de l'enfant. Dans le cas présent le lien avec les activités graphiques, n'est pas véritablement apparu dans les dessins des élèves.
La première série de dessins permettait de dégager une nouvelle problématique: : « les dessins que vous avez réalisés expliquent-ils convenablement ce que vous avez fait en salle de jeu. »
Dans le cas présent nous nous allons avoir à nous déplacer du champ de la motricité fine et du graphisme à celui du langage et du traitement de l'information : En référence aux Programmes de 2008 nous travaillerons désormais dans le domaine suivant : S'approprier le langage / Échanger, s'exprimer, avec pour objectif que « Les enfants apprennent à échanger, par l’intermédiaire de l’adulte, dans des situations qui les concernent directement... qu'ils acquièrent progressivement les éléments de la langue nécessaires pour se faire comprendre, c’est-à-dire pour qu'ils rendent compte de ce qu’ils ont observé ou vécu.... »
Il s'agit donc pour ces élèves d'élaborer un message rendant compte avec justesse et précision d'une situation vécue; de construire un compte rendu. Ils auront à transmettre toutes les informations et uniquement les informations nécessaires à la compréhension de la situation. Les débats, par excellence « lieux de langage » seront donc le lieu de l'apprentissage ou seront mis en œuvre les éléments du langage tels que « la désignation, l'établissement des liens entre les faits, l'utilisation verbes et des mots ou expressions pertinents, permettant de situer les objets ou les scènes et de décrire les déplacements de manière pertinente. » (programme 2008)
Les dessins sont donc tous affichés au tableau et il est proposé aux élèves de les analyser collectivement. Ces débats permettent à chaque élève de travailler individuellement à la transformation progressive de sa représentation initiale du problème. En ce sens ils permettent une véritable différenciation dans la construction du savoir.
Concrètement les dessins sont triés commentés et analysé en regard de la question unique et récurrente : « Est ce que les dessins expliquent bien ce que vous avez fait en salle de jeu? ». L'objectif est certes complexe mais clairement défini; ce qui est essentiel pour que les élèves puissent évaluer eux même s'ils ont réussi. A la suite de chaque débat une nouvelle phase de mise en forme et proposée aux élèves. Les nouveaux dessins sont à leur tour commentés et c'est ainsi grâce à ce va et viens ente analyse et mise en forme que les élèves sont amenés à transformer leur représentation.
La séance commence par un temps d'observation des dessins affichés puis s'en suit une mise en forme verbale de ce que les dessins doivent véritablement expliquer.
Ce « cahier des charges » clairement déterminé est essentiel car il détermine la part du « contrat » que les élèves ont à remplir. Il permet aux élèves d’apprécier l'avancée de leur travail et donc de l'évaluer.
  • Un élève pouvait allait ou il voulait
  • Les élèves sont reliés par une petite corde.
  • Le second élève peut aller où il souhaite à condition de ne pas lâcher la corde « comme un petit chien qui suit son maître qui se promène ».
Les dessins seront ensuite commentés par la classe en référence à ces attendus.
Lors de cette première séance 4 types dessins ont été dégagés, avec des degrés d'élaboration différents.
fig 1; . . fig 2
fig 3.1 ; fig 3.2
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Fig 1 Dessin du lien avec un chien.(5 dessins)
Commentaire : Il n'y avait pas de chien dans la salle de jeu.
Fig 2 Dessin du lien entre deux élèves (9 dessins)
Commentaire : Le dessin ne dit pas que les élèves se déplacent.
Fig 3.1 Dessin du lien entre deux élèves avec marque d'un seul déplacement. (2 dessins)
Commentaire : Le dessin ne dit pas que le deuxième peu se déplacer.
Fig 3.2 Dessin du lien entre deux élèves avec marque des positions différentes du suiveur. (1 dessin )
Commentaire : Le dessin ne dit pas que le le premier se déplace.
Seuls 3 élèves ont trouvé un moyen de faire apparaître un mouvement (flèche) dans leur dessin.
A la suite des débats les élèves prennent conscience du fait que leurs dessins ne rendent pas totalement compte de la situation.
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A la suite des débats les élèves prennent conscience du fait que leurs dessins ne rendent pas totalement compte de la situation.
L'enseignant propose donc une nouvelle séance de dessin, permettant à chacun de retravailler sa proposition en tenant compte de ce qui a été dit dans les débats.
Ainsi au fil des débats et des séances chaque élève peut faire évoluer la précision de son dessin, à son rythme. Il est amener à penser progressivement la complexité de la situation et à trouver des solutions pour en rendre compte.
Dans le cas présent il aura fallu 5 séances de dessin pour que tous puissent à produire un dessin qui rende compte de toute la complexité de la situation.
La seconde séance à vu :
  • l'émergence de la notation de 2 mouvements distincts et du lien (fig 4)
  • le renforcement de la notation de lien + 1 mouvement (12)
  • le déclin de la notation d'un seul lien (3)
  • la disparition de la notation faisant apparaître un chien
fig 4

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La troisième séance à vu :
  • L'émergence de la notation lien + 2 mouvements + 1 déplacement (1) (fig 5)
  • la stabilité de la notation de lien + 1 mouvement (10)
  • La montée de la notation de 2 mouvements distincts et du lien (6)
  • le déclin de la notation d'un seul lien (1)
fig 5
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Le déplacement est figuré par la ligne sous les personnages.
La quatrième séance à vu :
  • L'émergence de la notation lien + 2 mouvements + 2 déplacements (4) (fig 6)
  • La montée de la notation lien + 2 mouvements + 1 déplacement (11)
  • le déclin de la notation de lien + 1 mouvement (4)
  • la disparition de la notation d'un seul lien
Fig 6
La cinquième séance à vu :
  • Large prédominance de la notation lien + 2 mouvements + 2 déplacements (fig 6)
  • Seuls deux élèves n'ont pas intégrés tous les paramètres demandés ; un cas il était absent à la séance précédente et l'autre parce qu'il lui aura fallu un peu plus de temps et un travail spécifique en tout petit groupe pour y parvenir.
On constate une progression régulière dans la prise en compte des divers éléments dont les élèves avaient à rendre compte. La durée de la séquence (10 séances ; 5 débats et 5 mises en forme écrites) permet à chacun des élèves de construire sa représentation de la situation progressivement. Les élèves peuvent alimenter leur réflexion en puisant dans les échanges verbaux mais aussi dans les situations de recherche/mise en forme écrites.
La réussite d'un petit groupe lors de la 4ème séance a permis d'amener à la réussite de tout le groupe. Certains auront fait le chemin en 4 séances, la majorité en 5 et un petit nombre en 6.
En fin de séquence chaque élève est en mesure de décrire précisément la situation en s'aidant de son dessin. Ces dessins peuvent être considérés comme des sortes d'écrits qui ont aidé les élèves à structurer leur pensée et sur lesquels ils peuvent s 'appuyer pour rendre compte de la situation oralement et avec précision.
De plus participant ensemble à l'élaboration de la solution, les enfants s'intéressent à la parole de l'autre, s'initient à l'argumentation . Ils acquièrent l'expérience des activités collectives et apprennent à collaborer et à coopérer.
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(1) Paul Klee. Cours Du Bauhaus ; Weimar. 1921-1922 ; Contributions A La Théorie De La Forme Picturale





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